La flemme, c'est se contenter d'une maquette
quand on pourrait aller en studio et enregistrer ça bien.
C’est comme une série B
Qu’on regarde pour le pop corn
C’est la vaisselle accumulée
Dans l’évier qui déborde
Comme un rhume interminable
Qu’on entretient pour le plaisir
S’entendre dire qu’on est minable
Et pouvoir en sourire
La flemme, c’est comme une hirondelle
Qui ne veut plus battre des ailes.
Qui tombe, tombe comme une folle
Comme Ycare après son envol
C’est être bien, seul avec soi
Besoin de rien, envie de moi
C’est comme une vie d’amour
Qui s’est diluée dans trop de lettres
C’est s’endormir quand il fait jour
Habillé sous la couette.
S’éloigner de la cuisine
Ignorer la faim qui nous ronge
Se complaire dans un certain spleen
Dans son peignoir éponge.
La flemme, c’est comme une hirondelle
Qui ne veut plus battre des ailes.
Qui tombe, tombe comme une folle
Comme Ycare après son envol
C’est être bien, seul avec soi
Besoin de rien, envie de moi
Comme un vaisseau, une fusée
Qui ne veut plus viser la lune
C'est comme allumer la télé
Et regarder la une.
Comme lorsqu’on fait du sur place
Alors que tous les autres nagent
C’est regarder les gens qui passent
Du fond de sa cage.
La flemme, c’est comme une hirondelle
Qui ne veut plus battre des ailes.
Qui tombe, tombe comme une folle
Comme Ycare après son envol
C’est être bien, seul avec soi
Besoin de rien, envie de moi